Ma transhumance... de Pédrole

vu sur "trail passion balades"
les vacances d'un belgo/portuguais sur ktm 950 adventure
super sympa et super marrant
a chaque fois que je le lis je me marre



Alors voilà, un récit conci de mon aventure de cette été.

Départ de bruxelles le 2 aout au matin, sous la pluie, ça démarre bien. Carrefour Léonard, chuis déjà trempé. Arrivé sur le ring de charleroi je me plante déjà (marcinelle c'est très joli!!!).

La drache durera toute la matinée, au delà de Reims. Les petites routes sympathiques qui devaient égayer ma matinée n'égayent rien du tout. Je prend d'ailleurs l'autoroute, quitte à se faire doucher autant avancer...

Enfin du soleil, je sèche assez vite et j'avance bien aussi. Le paysage n'est pas drôle, la route non plus. Je découvre ma moto, chargé comme un mulet ça change un peu... J'ai d'ailleurs failli me casser la gueule au démarrage à bruxelles

Bon là ça va bien, je commence à bien gérer le déplacement des masses dans les tournants (il était temps, déjà 400 bornes depuis le départ...)

Alors là il est six heures, je repousse sans cesse le moment ou je chercherai un camping. Surtout que là je traverse une forêt, sur des routes rikiki super jolies. Pas envie de m'arrêter, moi!!

Bon là il est bientôt 8 heures, il est peut être temps...
Aux alentours de bourges, je me trouve un bled au nom à charnière immémorable. Le seul truc mémorable: 3 euros le camping!!!

Au compteur:750 bornes. Bilan: je suis vraiment étonné d'avoir roulé autant. J'ai tjs imaginé rouler 400 bornes et m'écrouler...
Bon on verra demain...

Le lendemain, je me lève sans peine ni douleurs; faut dire que j'y vais molo: j'ai rendez vous avec des potes 400 km plus bas en fin de journée. Je quitte le camping vers midi...

Mes premières routes viroleuses!!!J'en mène pas large, la route est super étroite pleine de tournants et une file incroyable de bagnoles forcément indépassables ( ça y est on est vacances, dans le sud de la france, beurk!!).
Ce qui est flippant c'est que je suis fort large avec mes valoch's et rouler au pas dans des tournants je vais encore me prendre un camping car en face

Bon ce qu'il ya de bien c'est qu'il fait bien chaud. J'arrive à les eyzies de tayac ( je vous le met entier...) notre point de rencontre... Bondé à souhait, content d'être à moto, on se gare n'importe où avec ça!!

Les autres arrivent fourbus avec six heures de retard ( ahh les joies de la voiture...)

Le lendemain, nous faisons route vers Bilbao ( je voulais visiter le guggenheim). Dans la voiture il ya avait un casque de moto... dans la bande, deux des amis adorent la moto... ça tombe bien ce sont deux filles ( ben oui c'est plus léger )
Je pars avec l'un des belles naïades accrochée dans mon dos. Je commence à franchement bien maîtriser la machine: de petites routes viroleuses, des grandes lignes droites permettant de bons dépassements ( qu'est ce qu'elle déménage cette moto!!!).

C'est vraiment la frime le voyage à moto... Qu'est ce qu'on parade...
Soit

Le lendemain, je repars seul. Rendez vous à salamanca au soir. Elles ont eu un bon fieling mes deux motardes: sur tout le trajet (plat et monotone) j'ai eu une tempête de vent avec des éclairs énormes et une drache fénoménale... Je découvre ce que c'est de rouler tout droit mais contre le vent latéral... Incroyable: complètement penché comme dans un bon tournant mais en roulant tout droit...
Je m'arrête, y a rire et rire. Je bois un café avec une charmante pompiste esseulée au milieu de rien...

Je rejoins les autres à salamanca avec quelques heures de retard ( un partout!!)

Le lendemain nous partons vers le portugal; de l'autre côté de la montagne nous attend la maison de famille de ma mère... Là je me rechope un beau sac de sable. Bah oui le programme est allèchant: traversée de la montagne portugaise... Je lui ai bien vendu le truc...
Quelle émotion je rentre au pays!! .
Ben oui mais je roule depuis à peine vingt mètres qu'une guêpe rentre dans mon casque et me pique la lèvre dans un élan de panique. On sait recevoir nous!!!
Je manque de me casser la geule ( je vous jure, sur le coup ça fait vachement mal!!) Aurélie (mon sac de sable du jour...) prend sa première leçon de portugais: je l'envoie à la pharmacie m'acheter un truc pour dégonfler... Elle part en se marrant, elle revient en larmes: ma lèvre à quadruplé de volume ( non vous n'aurez pas de photos!!!)

Bon, passons...
On attaque la montagne, houlà y a des flics partout; allons y molo...
Ou ben en plus il ya des gens partout sur le bord de la route... ça doit être une grosse manif...
Village suivant y a carrément une grosse banière à l'entrée; on passe à peine tellement il y a du monde sur la route...
Il s'agit en fait de l'étape de montagne du tour du portugal; on se fait applaudir sur tout le trajet, c'est émouvant...
En s'arrêtant plus loin, un flic me dit que les gens croyaient que j'étais la moto d'ouverture qui annonce l'arrivée des cyclistes. Il medit que j'ai une chouette moto, qu'il n'en a jamais vue, mais que j'ai intérêt à me grouiller car les premiers champions arrivent et qu'après j'en aurai pour trois heures d'attente...
Le soir, une vieille tante qui traine dans la maison de famille, manque de mourir (qu'elle me dit!!) en me voyant arriver à moto!!
Tout va bien, j'en ai douze (des tantes).

Le lendemain, (oui, moi et la famille...) on fait route vers Porto. Là je change de partenaire ( oui je suis comme ça moi!!). Celle-ci, malgré m'avoir assuré qu'elle avait déjà roulé à moto, manque à chaque freinage de m'encastrer dans mon guidon... J'ai beau lui expliquer, rien n'y fait... ( Il s'avère que c'était une technique de drague... )

On longe le Douro, un des fleuves principaux du pays qui vient d'espagne et qui passe le long de la ville de porto. Superbe et enthousiasmant, mon sac de sable est conquis...
Bon, je passe les détails et nous arrivons au point de chute final: Nazaré, petit village de bord de mer...
Point de chute, je vous jure hé oui. Je redémarre en côte sur une déformation du macadam, avec des gravas plein la roue arrière... patatra, mais ça sera la seule et pas de bobos( même pas abimé ma sexy sac de sable).
Là je pose la moto pour une semaine, un peu mort quand même...

Je repars, nous sommes sur le chemin du retour, mais doucement...
Rendez-vous tant attendu avec nos amis (existent-ils vraiment en fin de compte ?)Renaud et Joëlle. Iza les accompagent mais ça je ne le savais pas encore. Je regarde la carte: oufti, la route pour barcelone est bien plus longue que ce que je ne pensais...
L'occasion de revoir une vieille tante à qui je fais perdre également un an de vie lorsqu' elle me voit arriver à moto... Je suis au pied de la ontagne mais pas le temps de chipoter, on m'attend du côté de barcelone...

Alors là les amis; épatant: l'étape la plus longue de mon périple... Covilhà- pineda del mar: 1300 km... Sans m'apercevoir vraiment que je n'avais plus de frein arrière (ben oui on s'en sert jamais de ce truc là !!!! ) Impossible... de la voie rapide tout le temps, des passages montagneux ( virolage autoroutier à 140 km/h, excellent apprentissage, canelle!!!), un vent incroyable... Mais bon, 21h45 j'arrive à Pineda. Je ne sais plus coment je m'appelle... faut dire que je suis assis sur ma selle depuis 7h du matin... Un grand bol d'air frais...
Là je m'éteins pendant deux jours ( je me disais aussi...).
Je remonte tout, je cherche un concess Ktm pour mon frein arrière (mon réservoir était vide... il me remplis ça sans rien me demander, ça me change de la belgique!!)ça tombe bien , j'attaque des supers cols sous la pluie pour rejoindre nos amis... Je les retrouve enfin: heureusement iza est là, vu que je les ai jamais vu ...

Après la prise de contact, je m'installe avec eux à l'hôtel du bout du monde et on part pour un baptême. C'est beau et vertigineux; de l'itinérance à souhait au gré du temps, des ballades abandonnées pour cause d'intempéries, moi je ne sais pas ce que je rate alors forcément , je suis moins déçu ( ben oui moi à ce stade là je suis juste content que ma moto soit encore entière et j'aspire à ce que cela dure...).

Juste enthousiaste à l'idée d'y retourner... Cela dit je vous préviens: c'est très moche et c'est nul à chier comme coin... ( reno , c'est bien ça qu'il fallait dire ?? )

Après, deux jours avec nos amis, il est temps pour moi de remonter vers la belgique...( après tout ce temps, je ne sais plus exactement quand est ce que je reprend le boulot... )
Je remonte par la côte, un paysage incroyable: je remonte la montagne le long de la mer...
J'ai rendez vous à Beziers avec un type du forum ktm qui s'inquiétait de mon histoire de freins... Super touchant, il m'invite à dîner pour me montrer son coin, sauf que ... je me plante de route!!! ( misstral, on ne rigole pas !!!) Ce sera pour la prochaine fois... Mais j'en garde un bon souvenir de cette sympathie!!

Le reste n'est que la fin des vacances, je trace comme un cochon, je m'arrête à Troyes pour la nuit. Le lendemain je tombe en panne sèche . Je pousse sur un Km (j'en sue encore...), réserve de 40 km pour une machine pareille, faut pas être distrait...
Arrivée à bruxelles fin d'après midi, c'est dimanche, j'ai un kilo de mouchettes en tout genre sur la bulle et mon masque est sanguignolant (j'assume mon pseudo...).
La moto va faire dodo, moi aussi...quelle machine fantastique.